De nombreuses familles étaient installées dans les bidonvilles sur les rives de la Sabarmati avant le début des travaux. 75% des ménages vivaient dans la "zone touchée par le projet". En théorie, le projet prévoyait de reloger ces familles dont les habitations seraient entièrement démolies (Banerji, 2011). Cependant, la localisation de ces habitations a fait couler beaucoup d’encre. L’AMC sous la supervision de la Gujarat High Court a proposé plusieurs endroits dans la ville pour reloger ces familles (voir sur la carte à droite :  en jaune les lieux de localisation des bidonvilles avant le projet et en rouge la localisation des bidonvilles après la réalisation de l'aménagement). Plusieurs lieux se trouvent à plus de 10 km des rives. On peut imaginer qu’initialement les familles installées le long des rives ne l’ont pas fait au hasard ou par défaut. En effet, ne recherchaient-elles pas la proximité du fleuve pour permettre de faire fructifier les terres arables ? Peut-être étaient-elles également installées à côté de toutes commodités telles que le marché, les commerces, les services, etc. ainsi que la proximité des emplois. Par conséquent, les relocaliser en périphérie de la ville n’a-t-il pas contribué à déstabiliser toute leur organisation établie depuis de longues années et fragiliser davantage leur situation économique et sociale ? D’autant que ces personnes ne possèdent en règle générale pas suffisamment de ressources pour se déplacer et encore moins pour avoir des moyens de locomotion privés.