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État des lieux à l'été 2016

Bien que le projet ait remporté de nombreuses distinctions en urbanisme, jugé comme exemplaire, il ne fait pas l’unanimité. En effet, de nombreuses ONG ou associations dénoncent les dangers de ce projet tant sur le plan social et environnemental que durable (Mathur, 2013).

 

À l’été 2016, le projet n’était pas terminé, et selon Niki Shah (chef de projet chez HCP) un ou deux ans suffiraient à le compléter. Ainsi, l’analyse du bilan des différents objectifs développés à la suite ne retranscrit pas un projet achevé à 100%, bien qu’une inauguration officielle des rives a été organisée en août 2012 (SRFDCL, 2017).

Finalement, ce projet n’est-il pas évolutif ? Alors que deux ans de travaux sont encore nécessaires pour finir le développement des divers programmes le long des berges, serions-nous en mesure d’établir à l’échéance que les dix objectifs sont atteints ? Cela nous interroge sur la dynamique et la vision proposée par la maîtrise d’ouvrage tout en soulignant que certains objectifs ont été plus rapidement entrepris. D’où mon interrogation sur les diverses motivations qui sous-tendent ce projet.

Parole aux citoyens

Malgré les nombreuses critiques recensées par le biais de la presse indienne ou internationale, ou par les professionnels étrangers, les ONG ou encore les nombreuses associations, il n’en reste pas moins que les entretiens semi-dirigés soulignent une satisfaction générale.

En effet, sur un échantillon de vingt-cinq (25) personnes (voir tableau "Description de l'échantillon") , dix-sept (17) des enquêtés sont très satisfaits de l’aménagement des rives. Ils estiment à l’unisson que ce projet améliore leur cadre de vie. Trois (3) des enquêtés ne se prononcent pas (voir tableau "Description de l'échantillon") il s'agit des référents 9, 10, 18. Ces personnes travaillent sur les berges et elles n’ont pas d’opinion, car elles habitent trop loin pour profiter de cet aménagement pendant leur temps libre. Deux (2) personnes (voir tableau "Description de l'échantillon" les référents 11, 25) suggèrent des améliorations à l’aménagement. Enfin, trois (3) des enquêtés viennent sur les berges pour profiter d’un terrain vacant pour jouer au cricket de façon hebdomadaire, mais le jour où ce terrain sera construit ils iront trouver un autre espace libre dans la ville.

En définitive, bien que ces entretiens ne soient pas nombreux, ils apparaissent comme un corpus intéressant à analyser. Les résultats ont souligné que plus de deux personnes sur trois trouvent l’aménagement très agréable. Notons ici que les entretiens semi-dirigés ont été réalisés uniquement sur les rives. Il aurait été intéressant de rencontrer les familles qui ont été déplacées afin de recueillir leurs impressions concernant ce projet.

Le projet d’aménagement des rives du fleuve de la Sabarmati à Ahmedabad (Gujarat, Inde) reflète-t-il une mutation de l'espace public en Inde ?

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